The Social Network ou la solitude version 2.0

Le nouveau film de David Fincher « The social network », biopic romancé inspiré par la vie de Mark Zuckerberg, présente la création du plus gros réseau social actuel, le réseau sur lequel il faut être et sur lequel nous passons en général beaucoup de trop temps et offre une réflexion plutôt intéressante sur les rapports humains et sociaux.


Fincher nous présente donc Zuckerberg, geek de son état (comme une grande majorité des jeunes maintenant, mais à un niveau quand même plus élevé que la moyenne), étudiant à la prestigieuse université d’Harvard, qui décide un soir après s’être fait plaqué de créer un site pour que les étudiants puissent comparer les photos des étudiantes de tout le campus, le tout en piratant allégrement le serveur principal de l’université. Avec plus de 22.000 visites en quelques heures, le geek ne tarde pas à se faire repérer et à avoir une petite notoriété de nerd excellant en programmation et attire vite l’attention de trois étudiants qui souhaitent créer un site répertoire pour leur campus. L’idée de Facebook vient d’être lancée et c’est Mark Zuckerberg qui l’attrape au vol, en quelques semaines il développe un site web qui est encore un fœtus du Facebook actuel mais qui ne tarde pas à évoluer grâce à quelques financements et quelques bons conseils, et de fil en aiguille, de procès en procès, Facebook est devenu ce qu’il est, enfin vous connaissez la suite…

Le film est mené d’une main de maitre par l’excellent réalisateur de « Fight Club », « Se7en », « Zodiac » et autres pépites du 7ème Art et c’est surtout le très bon casting qui fait la force du film. Le jeune Jesse Eisenberg, révélé dans « Zombieland » en 2009 (on a déjà pu l’apercevoir dans « Le Village » entre autre) incarne donc parfaitement Zuckerberg : intelligent, froid, « bouffeur de code », à la limite du trouble de la personnalité antisociale, il est toujours juste dans son rôle, il n’en fait jamais trop ni trop peu, c’est une vraie révélation, à mon humble avis il fait partie des jeunes acteurs à suivre de très près. Tous les autres acteurs sont très corrects et incarnent à merveille les personnages qui gravitent autour de la sphère Zuckerberg. A noter la prestation de Justin Timberlake, bien loin de ses clips bling bling avec 50 cents et compagnie, il est très convaincant et parvient facilement à nous faire oublier l’image que l’on peut avoir de lui quand on ne l’aime pas particulièrement (ce qui est mon cas), ici il incarne Sean Parker, le créateur de Napster, autre merveille du Web qui a eu un énorme succès (je ne vais pas vous faire une historique de Napster), jeune arrogant cocaïnomane qui donnera un bon gros coup de pouce à Zuckerberg en lui donnant plus ou moins les bonnes idées menant à la réussite. Et autour du film, ça ne passe pas inaperçu, il y a l’excellente musique de Trent Reznor (NIN pour les incultes) et de Atticus Ross qui plonge totalement le spectateur dans une ambiance assez particulière, qui peut être à la fois euphorisante mais aussi lourde et pesante.

Au-delà de toute la dimension « théorique » du film, on se pose aussi quelques questions sur les réseaux sociaux. « Facebooke moi » que veut réellement dire cette phrase ? Une amitié ou une illusion ? La balance penche plutôt du côté de l’illusion pure et simple, le film nous montre que le créateur de Facebook lui-même est un garçon seul, qui reste dans sa tour à attendre une illusion en actualisant sa page Web toutes les 5 secondes. Alors les réseaux sociaux seraient-ils faits par des antisociaux pour des antisociaux ? Pour donner aux gens un semblant d’importance ? Ce film apporte une vraie réflexion sur notre mode de vie actuel, sommes-nous tous au final comme Mark ? Un individu sans importance, que personne ne connaît vraiment mais qui est populaire derrière son écran ?

Vous n’êtes pas un sale con mais vous faites tout pour l’être

– Marilyn Deply à Mark Zuckerberg –

The Social Network

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Bilan des films de l’année 2009

Cette année, j’ai décidé d’établir un bilan des films de l’année 2009 pour lesquels j’ai eu de réels coups de cœur. Je pense que ce bilan m’aidera à trouver de nouveaux sujets pour mes articles.


• Meilleure comédie : Very bad trip
• Meilleur drame : Les noces rebelles
• Meilleur film fantastique : Twilight – Chapitre 1 : Fascination
• Meilleur film d’horreur : Jusqu’en enfer
• Meilleur film d’action : Terminator renaissance
• Meilleur film de guerre : Inglourious Basterds
• Meilleur film policier : Gran Torino
• Meilleur film d’animation : Là haut
• Meilleur film d’aventure : Transformers la revanche
• Meilleur biopic : Harvey Milk
• Meilleur film romantique : Ce que pensent les hommes
• Meilleur film SF : District 9
• Meilleur film de superhéros : Watchmen
• Meilleur film jeunesse : Le chihuahua de Beverly Hills
• Meilleure « surprise » : Slumdog Millionaire
• Meilleur documentaire : Home


Et pour vous, quels ont été les films marquants de cette année 2009 ?

Quentin & Brad

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Batman Arkham Asylum : welcome to the madhouse

Un nouvel article ? On ne s’y attendait plus !! Bref je n’étais pas du tout motivée à écrire ces derniers temps, j’ai pas mal de projets d’articles mais j’ai du mal à m’y mettre. Et aujourd’hui je reviens avec un nouvel article qui va permettre l’ouverture d’une nouvelle catégorie : jeux vidéo !! Je viens pour vous parler du jeu vidéo qui occupe mes journées en ce moment : Batman Arkham Asylum. Ici je ne vais pas parler technique, je ne connais pas bien tout ce qui concerne le « gameplay » et compagnie, je vais juste me contenter d’en parler et de donner mon avis.


Batman Arkham Asylum est sorti le 28 août 2009 sur PS3, Xbox 360 et PC, en tant que fan absolue de Batman et de son univers il fallait que j’achète ce jeu (je l’ai même eu un jour avant, merci monsieur de Micromania). Et depuis je passe mes après midis avec mon amie PS3, même si j’ai déjà fini le mode histoire. Alors pourquoi passer des heures et des heures sur un jeu que l’on a déjà fini ? Tout simplement parce que Batman AA est un jeu tellement complet qu’on ne le finit jamais totalement !!

L’histoire est tout bonnement géniale : tout commence un soir où Batman arrive enfin à attraper le Joker, son Némésis depuis toujours, il le conduit donc sur l’île d’Arkham là où se trouve l’asile et le pénitencier de Gotham City. Mais comme toujours le Joker a un plan et va essayer de piéger et de tuer le chevalier noir. Notre héros se retrouve coincé sur l’île et doit affronter des hordes de prisonniers et de fous furieux sortis de leurs cellules, pour arriver enfin à son but ultime : coincer le Joker une bonne fois pour toute. Mais le chemin du justicier est parsemé d’embuches : d’autres vilains sont enfermés à Arkham et donnent un coup de main au Joker, le joueur aura donc le plaisir de croiser Bane, Poison Ivy, le terrifiant Epouvantail, Harley Quinn et d’autres personnages tous plus enragés les uns que les autres. Et en plus de l’histoire linéaire, le joueur devra affronter mentalement l’Homme Mystère en résolvant toutes les énigmes qu’il a dissimulées un peu partout sur l’île d’Arkham et en trouvant tous les trophées cachés dans les coins et recoins. Ces petits bonus permettent de débloquer les biographies de tous les amis et ennemis de Batman, ainsi que des figurines et des défis.

C’est un réel plaisir de jouer à Batman AA quand on est fan du Batverse (haha le mot technique pour montrer que je suis fan, le Batverse est bien entendu l’univers de Batman), car dans ce jeu on nous donne enfin l’occasion de croiser des personnages qui ont parfois été mal exploités comme, l’exemple le plus précis, le personnage d’Harley Quinn !! C’est un personnage que j’adore, qui est indispensable à l’histoire du Joker et qui n’a jamais été utilisé dans un film, Harley n’est connue que de ceux qui connaissent la série animée Batman et de ceux qui lisent les comics bien entendu. Et c’est avec une grande joie que j’ai enfin pu voir ce personnage utilisé dans une histoire. C’est là que l’on peut voir que le jeu est très complet et très fidèle au Batverse.

Concernant le jeu en lui-même, la base est essentiellement l’infiltration car n’oubliez pas que Batman ne dispose pas de pistolet ou de fusil à pompe, il possède ses gadgets comme des batarangs, un bat-griffe, une tyrolienne, … mais pas de vraies armes et quand le chevalier noir doit passer par une salle gardée par une dizaine de gardes fous et armés, il doit ruser pour s’en sortir. Le jeu est vraiment basé sur l’infiltration mais aussi la baston, mais de la baston stylée quand même !! Et d’ailleurs ces deux éléments essentiels constituent ce qui pourrait être considéré comme la seconde partie du jeu, car en plus du mode histoire, Batman AA propose un mode défi grâce auquel le joueur pourra s’entraîner et se lancer des challenges. Et à ce niveau là, on voit encore que le jeu est terriblement complet : en plus des défis que le joueur débloquera tout au long du jeu (en trouvant les trophées de l’Homme Mystère et ses énigmes), le plus du jeu est de proposer de temps en temps du contenu téléchargeable gratuitement (la première mise à jour date du 17 septembre et la prochaine semble être prévue pour fin septembre).

Pour conclure, je ne peux vous donner qu’un conseil : foncez acheter ce jeu immédiatement !! A savoir qu’une édition collector est disponible mais qu’elle fait malheureusement partie de ces éditions « foutage de gueule » dans le sens où le distributeur Eidos a montré de splendides photos promotionnelles et que le coffret FR ne correspond pas du tout à ces photos, mais bon, c’est un petit plus pour les collectionneurs et les fans. Vous pouvez aussi trouver tous les trucs et astuces dans le guide de jeu déjà disponible à la vente.

Welcome to the madhouse, Batman !
I set a trap and you sprang it gloriously !
Now let’s get this party started.

– The Joker –

Batman Arkham Asylum

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Joyeux anniversaire

Le blog « Les toiles de Lora Wonka » fête sa première année d’existence aujourd’hui !! Alors un petit article spécial s’impose pour l’événement !!


Près de 4000 visites depuis son ouverture, ce qui fait environ 10 pages vues par jour, près de 100 commentaires (à savoir que je ne garde que les commentaires intéressants et constructifs, les kikou tro b1 ton blog lol mdr XD ne valant rien).

L’article le plus consulté est mon « étude de cas » sur le fétichisme des pieds dans les films de Quentin Tarantino et à voir les recherches recensées dans mes statistiques, je vois que les fétichistes des pieds sont nombreux !!

J’ai pas mal de recherches bizarres d’ailleurs dans mes stats comme « orgie de pieds », « fétichisme pieds films plus en plus », « film a pieds joie », « la chemise de Jason Statham », « Sera Conner », « inglorious basterds feet scenes ? », « femme obèse collée dans canapé » ou encore « Cantin Tarantino », je décerne la Palme d’Or du commentaire qui m’aura le plus fait rire à « jeune en slip caché dans les bois » !!

Je remercie toutes les personnes qui sont passées sur mon blog pendant cette année, j’espère que vous serez encore nombreux pour cette nouvelle année de vie, que mes articles continueront à vous plaire et que vous me laisserez encore pleins de commentaires intéressants.

Pour les projets à venir, je pense à un article sur Bruce Campbell, « Drag me to hell » le dernier film de Sam Raimi, un nouvel article « Pin Up » et bien d’autres encore !!

Merci encore à tous pour votre fidélité.

Happy birthday

Happy Birthday

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Juliette Lewis : natural born artist

Juliette Lewis fait partie de ces actrices totalement hors normes, qui ne suivent pas toujours un parcours traditionnel et qui surtout n’ont pas froid aux yeux et n’ont pas peur des rôles extrêmes. Elle fait partie de mes actrices préférées, car justement je suis toujours surprise par ses choix et je la trouve tout simplement éblouissante dans chacun de ses rôles.


Juliette Lewis voit le jour le 21 juin 1973 à Los Angeles (CA), elle est élevée au sein d’une famille nombreuse : ses parents ayant divorcés alors qu’elle n’avait que deux ans, elle a onze demi-frères et sœurs. Très tôt Juliette sait qu’elle veut être actrice et elle décroche son premier rôle à quatorze ans dans une série télévisée « I married Dora », alors qu’elle n’a jamais pris un seul cours de comédie, totalement convaincue par cette première expérience elle décide de quitter les cours pour se consacrer uniquement à sa carrière qui commence. C’est à quinze ans qu’elle joue pour la première fois dans un long métrage « My Stepmother Is an Alien » (FR : J’ai épousé une extra-terrestre) aux côtés de Kim Basinger. Trois ans plus tard Juliette accepte son premier rôle controversé, elle joue avec Robert De Niro dans le très sombre « Cape Fear » (FR : Les nerfs à vif) de Martin Scorcese, elle y interprète le rôle de Danielle, une lolita charmeuse. Suite à ce film, Juliette est nominée pour la première fois aux Golden Globes ainsi qu’aux Oscars pour le titre de meilleur second rôle féminin.

Dans les années 90, Juliette décroche de nombreux rôles, elle joue en 1992 dans un film de Woody Allen « Husbands & wives » (FR : Maris et femmes) où là encore elle joue le rôle d’une jeune femme préférant les hommes mûrs. Puis elle accepte le rôle d’Adèle dans le très sombre et très glauque « Kalifornia » aux côtés de David Duchovny et Brad Pitt, qui ne tardera pas à devenir son partenaire dans la vie et son fiancé, et avec qui elle joué en 1990 dans le téléfilm « Too young to die ? » ; en 1993, elle joue aux côtés de Johnny Depp et de Leonardo DiCaprio dans le très poignant « What’s eating Gilbert Grape » (FR : Gilbert Grape).

Mais c’est en 1994 que Juliette va décrocher le rôle de sa vie dans « Natural Born Killers » (FR : Tueurs nés), un film d’Oliver Stone inspiré d’un scénario de Quentin Tarantino. Elle joue aux côtés de Woody Harrelson le rôle d’une jeune fille paumée issue d’une famille plus ou moins incestueuse, qui fait la rencontre de l’homme de sa vie, le couple part sur les routes et deviennent le couple de serial killers le plus connu des USA, les célèbres Mickey et Mallory Knox. Le film est d’une rare violence, il fera bien entendu scandale car dans ce film les serial killers ne sont pas communs, ils deviennent de véritables stars médiatisées par toutes les télévisions du monde, font la une de tous les plus grands magazines du monde et comptent des fans par milliers. C’est ce film qui fera connaître Juliette Lewis au grand public, son nom restera toujours associé à ce film.

En 1995, Juliette joue dans le très futuriste « Strange days » dans lequel elle pousse la chansonnette sur un titre de PJ Harvey « Hardly wait », puis elle joue en 1996 dans « From tusk till dawn » (FR : Une nuit en enfer) de Robert Rodriguez entre George Clooney, Harvey Keitel et Quentin Tarantino. Elle retrouve ensuite Leonardo DiCaprio sur le tournage de « Basketball diaries » en 1997, puis elle joue dans encore de nombreux films tous plus ou moins connus comme le très bon « Way of the gun » avec Benicio Del Toro et Ryan Phillipe, certains ne sont malheureusement jamais sortis en France comme le très touchant « Hysterical blindness » (FR : Debby Miller, une fille du New Jersey) dans lequel elle et Uma Thurman jouent deux filles paumées du New Jersey dans les années 80 qui cherchent désespérément l’amour de leur vie. En 1999, Juliette fait la connaissance de Steve Berra, un skateur professionnel, qu’elle ne tarde pas à épouser pour ensuite divorcer dans la foulée. Elle enchaîne les rôles dans les années 2000 dans des films comme « Starsky & Hutch » avec Ben Stiller et Owen Wilson, « Blueberry » avec Vincent Cassel, « Catch & release » (FR : Ma vie sans lui) avec Jennifer Garner ou encore « Daltry Calhoun » avec Johnny Knoxville.

En parallèle à sa carrière d’actrice, Juliette monte son propre groupe de rock « Juliette & the licks » avec lequel elle sortira en 2005 un premier EP « …Like a bolt of lightning » suivi d’un premier album la même année « You’re speaking my language », puis un second album en 2006 « Four on the floor ». Le rock de Juliette fait bouger et danser de nombreux fans, elle met même sa carrière d’actrice de côté pendant quelques temps pour se consacrer à la musique, elle fait de nombreuses tournées dans le monde entier avec son groupe, qui remporte à chaque fois un franc succès. Mais depuis quelques temps, Juliette a décidé d’arrêter son groupe pour en monter un autre « Juliette & the new romantiques ».

Actuellement Juliette Lewis participe à trois projets cinématographiques : « Whip it ! » réalisé par Drew Barrymore, « Sympathy for delicious » par Mark Ruffalo et « Metropia » un film d’animation pour lequel elle prête sa voix. Et à côté de ses projets, Juliette continue d’écumer les scènes de concert dans plusieurs pays avec son nouveau groupe.

I don’t want to be famous as a movie star and have the whole world love me, I want to be a creative actress

– Juliette Lewis –

Juliette Lewis

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